top of page

NAMASTE KATHMANDU

  • Photo du rédacteur: miss kimvan
    miss kimvan
  • 30 sept. 2017
  • 5 min de lecture


Difficile de reprendre la plume (ou plutôt le clavier!)... Le contraste et la transition de la Bolivie au Népal en passant rapidement par Paris et avec une escale d'une nuit à Delhi m'ont un peu perturbée ! 

Paris, 20 septembre. Les habitations coloniales aux couleurs pastel et le capharnaüm de fils électriques laissent la place aux immeubles hausmaniens ou autres façades plus anciennes mais bien rénovées, tout à l'air si ordonné, si propret, jusqu'aux tenues des hispters qui vivent dans mon quartier... A chaque pays ses tenues folkloriques ! A peine le temps de reprendre mes marques qu'il faut déjà repartir !

Au matin du 22 septembre, je m'engouffre dans le métro République, attrape le magazine Stylist pour me remettre au fait des tendances mode et culture parisiennes (impression étrange d'être déconnectée et loin de tout ça... pourtant je ne suis pas partie si longtemps ?!). Je file ensuite jusqu'à Gare du Nord puis grimpe dans le RER B, je retrouve comme un réflexe le chemin pour aller au bureau, mais continue jusqu'à l'aéroport Charles de Gaulle. J'ai encore un peu de répit avant la reprise :) Dans la salle d'embarquement, je suis déjà dans l'ambiance : ici des moines bouddhistes, là des hommes coiffés d'un turban qui leur donne une certaine élégance, plus loin, une vieille femme porte un sari turquoise, une touche de gaité au milieu des tenues sombres de l'automne. Au moment d'embarquer, l'hôtesse me demande mon visa indien. "Euh... je ne l'ai pas, j'ai une correspondance jusqu'au Nepal." A cet instant, je réalise dans ma tête avec effroi que j'ai complètement zappé de faire ma demande de visa pour le Nepal ! On me laisse embarquer, pas le temps de me renseigner sur les formalités, je croise les doigts pendant les 8 heures de vol... Atterrissage à Delhi, j'apprends qu'il est possible d'obtenir un visa directement à l'aéroport de Kathmandu... ouf 😅 En revanche, je ne peux pas sortir de l'aéroport pour dormir à l'hôtel n'ayant pas de visa indien. Je déambule dans les boutiques entre reproductions miniatures du Taj Mahal, pashminas, saris, encens ou autres souvenirs d'Inde... qui ne m'évoquent rien car j'ai encore l'esprit en Amérique du Sud. Un peu perdue avec le décalage horaire, je ne sais pas trop quelle heure il est pour moi par rapport à Paris (ou à Santa Cruz), j'erre dans l'aéroport puis me laisse attirer par les odeurs alléchantes de la cuisine indienne épicée. C'est sans faim mais avec appétit que je goûte au Thali Veggie, assortiment de petits plats servis avec du riz, présentés sur un plateau rond. Le serveur parle dans un anglais que je ne comprends pas... Je me sens totalement "Lost in translation" version Bollywood !! Décollage prévu aux aurores pour Kathmandu...

L’approche de la capitale népalaise en avion est spectaculaire lorsque les hublots dévoilent une infime mais impressionnante partie de la chaine himalayenne. Sortie de l'avion. Une lourde chaleur humide pese sur mes épaules (tout comme mon sac à dos !) dès le matin. Je monte dans un petit taxi direction Thamel, le quartier commerçant et animé dans lequel j'avais repéré un hostel. Le trafic est déjà dense, l'entrée de Kathmandu se fait dans un nuage de pollution ou de poussière, les népalais portent d'ailleurs presque tous un masque... Deux roues, voitures et tuk-tuk envahissent les rues dans un chaos organisé en klaxonnant en permanence pour prévenir les autres conducteurs et les passants. On se croise et on se bouscule dans les dédales de ruelles et les passages étroits qui traversent les bâtiments. J'ai le tournis en regardant les façades envahies d'enseignes pour signaler les restaurants, bars, hotels, agences de trekking et boutiques ! Le quartier regorge de devantures aux doudounes colorées The North face "made in Nepal" et autres articles de randonnée, d'échoppes de pashminas et vêtements baba cool qui côtoient les souvenirs en laine bouille pour les touristes.




Mon hôtel est situé à la limite de Thamel, en retrait de l'animation. Je m'installe au Tibet Peace Guest house, paré de drapeaux de prière dès l'entrée. Je négocie une chambre avec salle de douche privée pour 600 roupies népalaises NPR (moins de 5 EUR !) et consacre la journée à trouver une agence pour mon trek. Pas facile de se repérer avec la multitude d'enseigne et les agences ont des noms toutes similaires. Apres avoir rencontré 4 agences et un guide qui m'avait contacté via Facebook, je sélectionne finalement Trekking Team Pvt 4e au classement TripAdvisor (à ne pas confondre avec Trekking Team Group avec qui j'ai échangé par message pensant que c'était l'autre agence !) grâce aux conseils et à l'accueil chaleureux de Hari Dev Patak, l'un des trois frères propriétaires de l'agence. Il me fait même livrer des mo-mo à l'agence, pour que je goûte à ces fameux petits raviolis népalais ! Je booke pour mi-octobre un trek de 5 jours / 4 nuits vers le Poon Hill, qui offre une vue imprenable sur les Annapurnas :) 


Je profite des journées suivantes pour me reposer et me perdre dans Kathmandu, je m'imprègne de l'ambiance animée de la ville, en plein préparatifs du Festival qui célèbre pendant 15 jours la victoire de la déesse Durga sur les forces du mal. J'en profite également pour visiter les temples Swayambhunath et Buddhanath. Le premier Stûpa Swayambhunath (nommée aussi Monkey Temple) est l'un des plus anciens et le plus saint des sites bouddhistes de la capitale népalaise. Il est situé sur une colline à l'ouest de Katmandou et surplombe la ville. Il faut emprunter 365 marches pour y accéder, de la-haut la vue vaut vraiment le détour ! Quelques bâtiments ont souffert du tremblement de terre de 2015, mais le stûpa est encore intacte, avec sur chacune de ses 4 faces les yeux du Bouddha, qui représentent la Sagesse et la Compassion, et qui semblent nous regarder et nous suivre... C'est un peu intimidant ! Bouddha voit tout, Bouddha sait tout. Sous les yeux apparaît le chiffre « 1 », en sanskrit, qui réaffirme l’unicité de Bouddha face au polythéisme hindou. Pourtant, les Hindous et leurs rois ont toujours fréquenté ces lieux, preuve que le Népal ne voit pas vraiment de problème à métisser ses deux religions majeures. Au-dessus des yeux, un troisième œil annoncerait aux êtres célestes que Buddha prêche, afin qu'ils puissent descendre sur Terre pour l'écouter. Le stûpa Buddhanath du XIVe siècle qui domine l'horizon est l'un des plus grands au monde. Sa base est composée de trois terrasses, représentant un mandala géant que les fidèles peuvent parcourir. Depuis la fuite du Dalaï Lama du Tibet en 1959, de nombreux tibétains se sont réfugiés ici, aux portes de la capitale népalaise. Il y aurait plus de 10 000 réfugiés dans les environs... J'arrive sur le site en fin de journée avec le soleil couchant et la pluie. L’ambiance à Buddhanath est particulière et incite au recueillement. Tibétains et autres bouddhistes descendent des montagnes himalayennes pour y prier. Chapelet et/ou moulin à prières en mains, ils font le tour de la Stûpa, toujours dans le sens des aiguilles d’une montre, sous les yeux protecteurs de Bouddha. De ce lieu se dégagent à la fois la tradition, la sérénité mais aussi les blessures d’un peuple oppressé obligé à fuir son pays.







Le lendemain, je décide de quitter l'agitation de Kathmandu pour visiter le parc national de Chitwan. Difficile de trouver un billet pendant la période du festival, où tous les népalais retrouvent leurs familles pour les fêtes. Par chance, le serveur du Blueberry kitchen & coffee shop me trouve une place, dans un bus local. Rien que le trajet est une expérience !  Il me faudra plus de 8 heures de transport dans un bus qui n'a pas d'âge (au lieu des 6 prévues) ! Ici aussi , je suis la seule étrangère :)

Infos utiles :

100 roupies nepalaises NPR = 0,80 EUR

Hébergement au Tibet Peace Guest house : 600 NPR la nuit

Taxi aéroport > quartier de Thamel : 500 NPR

Trek pour le Poon Hill de 5 jours / 4 nuits avec l'agence Trekking Team : 26 500 NPR

Prix d'une course en taxi : compter environ 80 NPR / km

Bus Kathmandu > Chitwan : 800 NPR

Comments


bottom of page